Un métier vieux comme le monde

Paulette Vanier

À propos de la vannière

Certains me disent prédestinée puisque je porte le patronyme de Vanier, lequel malgré l’absence d’un deuxième « n » était porté à l’origine par des vanniers et des vannières. Cependant, tous les Vanier ne sont pas des vanniers ou des vannières, peu s’en faut. En réalité, je ne connais aucun autre vannier ni aucune autre vannière qui porte ce nom.

Ma première expérience de vannerie remonte à quelques décennies alors que je vivais en France, mais il m’aura fallu attendre en 2006 pour que je puisse pratiquer cette discipline de manière plus régulière. Je me suis formée en partie auprès de maîtres vanniers, en partie grâce aux livres, magazines et sites web que j’ai consultés au fil des ans et grâce à une pratique rigoureuse et quotidienne de cet art magnifique.

L’osiériculture

Bien que j’aime explorer diverses matières végétales, je privilégie l’osier, que je cultive chez moi à Saint-Armand. Cette pratique porte le nom d’« osiériculture » tandis que le terrain sur lequel on cultive l’osier s’appelle une « oseraie » (à ne pas confondre avec « roseraie »). « Osier » est, en fait, un terme générique qui désigne la pousse annuelle de diverses espèces de saule utilisée en vannerie. Au fil des siècles, de nombreuses variétés ont été sélectionnées pour la souplesse de leurs tiges et pour l’absence de branches latérales, deux caractéristiques recherchées dans cette pratique. Je cultive une trentaine d’espèces/variétés sur un terrain d’environ un acre de superficie.