La vannerie

La vannerie est un métier vieux comme le monde. En réalité, avant d’être un métier, c’était une activité qu’on effectuait par nécessité. Nécessité de transporter les objets de tous les jours, de cueillir baies, racines, feuilles et autres aliments de subsistance puis, plus tard, quand nos ancêtres se sont sédentarisés, de récolter les produits du potager et du verger. Ils arrivaient d’ailleurs à fabriquer des paniers étanches au point de contenir de l’eau.

 « Vannerie » est un terme qui désigne une foule de pratiques et de techniques, et qui, selon l’endroit où l’on se trouve sur la planète, fait appel à une vaste gamme de matières naturelles – qu’il s’agisse de feuilles, de racines, d’écorce, de tiges ligneuses, de pailles et autres graminées. Chaque peuple, chaque peuplade, chaque tribu a mis au point ses propres techniques en fonction de la matière utilisée, d’où l’immense variété d’objets créés au fil des millénaires. Sans compter les divers corps de métier dont les besoins vanniers différaient les uns des autres : ainsi, le pêcheur méditerranéen pêchait les anguilles à l’aide d’une nasse conçue spécifiquement pour cette tâche tandis que le fermier écossais transportait la tourbe avec laquelle il se chauffait dans un cliabh (gaélique) porté sur son dos ou à dos d’âne.

Aux contenants et récipients de toutes formes et dimensions, s’ajoutaient aussi les nattes, les vêtements, les chaussures que fabriquaient nos ancêtres au moyen de fibres végétales. On a aussi eu recours à des techniques vannières en architecture et en construction, pour les toits de chaume et les murs en torchis, pour ne nommer que celles-là.

Vannerie artistique

D’abord utilitaire, la vannerie s’est graduellement rapprochée de l’art, sans y perdre nécessairement en fonctionnalité. De fait, en Europe, de nombreux vanniers et vannières pratiquent les deux volets de cette discipline. Bien que je privilégie l’osier dans la mesure où je le cultive chez moi, je travaille également d’autres matières (écorces, racines, pailles, etc.) qui font partie de mon environnement et qui, chacune, constitue une riche source d’inspiration.

Les paniers zarzo

On raconte que cette vannerie caractéristique des Asturies, une principauté du nord de l’Espagne, était à l’origine un plateau fabriqué par les bergers qui s’en servaient pour égoutter leurs fromages.

Le monde ayant changé, ce savoir-faire a fini par disparaître de l’usage. Il aura fallu la curiosité d’un vannier espagnol pour le redécouvrir dans un livre publié en 1981 et qui portait sur la vannerie traditionnelle espagnole.  Comme tous les gens de métier, il s’est empressé de faire connaître cet objet dont le tressage diffère considérablement des techniques vannières pratiquées dans le reste de l’Europe. Vanniers et vannières se le sont approprié et le déclinent désormais en toutes sortes de formes, couleurs et matières.

Originellement fait de tiges de noisetier, un matériau abondant dans ce coin de pays, on lui préfère désormais l’osier (tiges de saule à vannerie), plus riche en coloris et plus flexible.

Je me suis également approprié le zarzo dont j’aime particulièrement les lignes se croisant en diagonale et dont j’enseigne la technique de fabrication dans divers ateliers. J’emploie l’osier que je cultive chez moi à Saint-Armand. Un matériau local, donc, et dont la production est entièrement exempte de produits de synthèse.

Paniers zarzo
à vendre

Il sera bientôt possible d’acheter directement dans notre boutique en ligne.

Entre-temps, vous pouvez commander par courriel et faire votre paiement par Interac à l’adresse

paulettevanier.vanniere@gmail.com

À noter aussi que nous offrons la possibilité de commander un zarzo sur mesure aux dimensions autres que celles affichées dans la section qui suit.

Sachez de plus que, chaque zarzo étant façonné à la main avec des matériaux aux caractéristiques variables, chacun est une œuvre unique. Il n’y a pas deux zarzos absolument identiques.

N’hésitez pas à me contacter si vous avez des questions.